Piz Badile - voie Cassin

Fin Août, nous avons découvert une nouvelle partie des Alpes, et pour ne rien vous cacher, c'est magique.

Pour aller faire la voie Cassin, ça se mérite. Suite à l'énorme éboulement de 2017 sur le versant Nord du Cengalo, l'accès au refuge de Fura se fait par un nouveau chemin 4 fois plus long, qui mettra votre mental à rude épreuve jusqu'au moment où l'océan de granite du vallon du Piz Badile s'ouvrira à vous. Et là, l'approche longue n'a plus d'importance.

Le refuge de Fura est le refuge suisse qu'on imagine. Mignon, propre et on y mange bien.

Le réveil sonne et nous partons 1h30 avant le lever du jour (le temps de l'approche), pour arriver à l'attaque de la voie aux premières lueurs.

La voie nous plonge dans une vague de granite compact et sculpté. Le cheminement se fait en suivant les lignes de faiblesse et si vous avez un doute, il y a toujours des pitons pour vous indiquer le passage. La première partie est un ensemble de traversées couchées où les chaussons sont appréciés. La deuxième partie, au-delà de la vire centrale, se redresse et laisse place à de magnifiques fissures, dièdres et cheminées, où au bout d'une longueur à me tordre les pieds de douleur, l'idée de finir la grimpe en basket fut une des plus belles de la journée.

Après 5 heures de voyage, nous profitons de la vue splendide du sommet avant de redescendre versant italien par la voie normale. Petit conseil, ne prenez pas les nouveaux rappels de descente si vous voulez éviter de vous prendre une pierre sur le casque.